• J'ai entendu, sidérée, Martine Aubry déclarer les 6 et 7 novembre 2012 sur les ondes et à la lucarne qu'aucune étude n'avait démontré le danger de l'amiante avant les années 1980.

    MARTINE, vous étiez où dans les années 1970 ????

    Ma chère Martine, j'ai 6 ans de moins que vous. Dans les années 1970, j'étais une très jeune militante écologiste, alors que vous peaufiniez votre formation à l'Ecole Nationale d'Administration de 1973 à 1975 puis accédiez au titre ronflant d'administratrice civile au ministère du Travail et des Affaires Sociales.

    Au programme des combats écologistes des années 1970 : l'épuration des eaux souillées par les usines, la demande de pose des filtres sur les cheminées des usines, les dégâts des pesticides dans l'agriculture, les colorants et adjuvants alimentaires dangereux/toxiques, la lutte contre le lobby nucléaire et son programme infernal, etc. etc... sans oublier LA LUTTE CONTRE L'AMIANTE : information des ouvriers sur les dangers, revendications de suppression de ce matériau. Je me souviens qu'à l'époque nous évoquions les premiers textes scientifiques mettant en garde contre le danger de l'amiante, textes qui dataient de l'aube du vingtième siècle

    2012 : Dans nos réunions de militants, je citait d'ailleurs très récemment l'exemple de notre combat contre l'amiante, dans les années 70 : l'impression que nous avions eue à l'époque, candides que nous étions, que celui-ci avait fait l'objet de lois et de réglementations, pour apprendre presque vingt ans plus tard que nous nous étions faits rouler dans la farine par les industriels ! C'est pourquoi, échaudés par cette histoire, et bien d'autres encore (les adjuvants alimentaires "interdits" et réapparus sous d'autres codes, etc...) nous savons qu'il ne faut jamais rien lâcher, lire les textes de lois VOTES in extenso, avant que de ranger les armes, dans quelque combat que ce soit.

     La mise en examen de Martine Aubry fera porter le chapeau à un haut fonctionnaire, qui certes nous prouve sa parfaite méconnaissance des combats et enjeux de son pays, mais ne sera qu'une histoire de lampiste épinglé. Les vrais coupables sont les industriels avec leurs lobbies à l'Assemblée. Le vrai problème, c'est la permanente promiscuité de vie et d'intérêts des hommes politiques, des patrons et lobbies... et de nombreux journalistes.

     LES LOBBIES ET LES LOIS :

    DOSSIER MARTINE, vous étiez où dans les années 1970 ????









    Quelques informations supplémentaires sur le combat pour la reconnaissance des dangers de l'amiante, contre l'utilisation de l'amiante dans l'industrie et le bâtiment :

    L'AMIANTE, UN SIECLE DE MENSONGE


    AMIANTE: LES GRANDES ÉTAPES DE LA RÉGLEMENTATION EN FRANCE (repères chronologiques)

     

    1880 Début de l’exploitation des mines d’amiante au Canada, en Afrique du Sud et en Russie.

    1899 Première observation d’un décès lié à l’amiante par le Dr Henry Montague Murray à Londres.

    1906 Rapport de Denis Auribault, inspecteur du travail à Caen sur la surmortalité des ouvriers d’une usine de textile utilisant l’amiante dans le Calvados.

    1913 Mise en place de techniques d’aspiration à la source des poussières dangereuses afin de limiter les risques.

    1918 Les compagnies d’assurance américaines refusent d’assurer les travailleurs de l’amiante.

    1927 Découverte du lien entre amiante et fibrose de l’amiante baptisée asbestose.

    1931 En Grande-Bretagne, première réglementation limitant l’empoussièrement dans les usines.

    1935 Découverte par deux britanniques, Klemperer et Rabin, du mésothéliome ou cancer de la plèvre lié à l’amiante.

    1945 L’asbestose est reconnue comme une maladie professionnelle.

    1949 Obligation du port de protections respiratoires en cas d’exposition aux poussières dangereuses

    1950 Création de classification des maladies professionnelles pour prendre en charge les pathologies spécifiques à l’amiante.

    1950-1955 Etude de l’épidémiologiste Britannique Richard Doll prouvant le lien entre amiante et cancer du poumon.

    1960 Observation en Afrique du Sud de mésothéliomes chez des travailleurs de l’amiante par le Dr Wagner qui révèle que les riverains des mines sont également touchés.

    1965 1er mésothéliome décrit en France.

    1971 Réunion à Londres des industriels de l’amiante visant à adopter une stratégie pour continuer à utiliser le minéral.

    1973 Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) classe les amphiboles parmi les substances cancérogènes. Mise au point de méthodes de prélèvement et de comptage des fibres qui permettent de quantifier l’exposition aux poussières d’amiante.

    1973 Début des procès contre l’industrie de l’amiante aux Etats-Unis.

    1975 Interdiction aux salariés de moins de 18 ans de travailler l’amiante.

    1975 Premier scandale de l’amiante en France.

    Les chercheurs de la faculté de Jussieu à Paris découvrent que leur établissement est isolé à l’amiante. Ils révèlent aussi la situation dans les usines de transformation.

    1976 Le cancer broncho-pulmonaire et le mésothéliome sont pris en charge comme maladies professionnelles.

    1976 Toutes les variétés d’amiante sont classées cancérogènes par le Centre international de recherche sur le cancer (Lyon).

    1977 Mise en place de valeurs limites d’exposition (VLE). C’est le premier élément de la politique "d’utilisation raisonnée de l’amiante"

    Mise en place d’un suivi médical pour les travailleurs exposés.

    1977 Interdiction du flocage dans les locaux d’habitation et réduction de la concentration d’amiante à laquelle les salariés peuvent être exposés dans les entreprises (2 fibres par cm3).

    1978 Interdiction du flocage contenant plus de 1 % d’amiante pour l’ensemble des bâtiments.

    1982 La conférence de Montréal conclut que les valeurs limites d’exposition (VLE) ne protègent pas du risque de cancer.

    1982 Aux Etats-Unis, la firme américaine Johns-Manville se place sous la protection de l’article 11 de la loi sur les faillites, plutôt que de répondre aux nombreux procès qui lui sont intentés.

    1982 Fondation en France du Comité permanent amiante ou CPA, lobby mis en place par les industriels.

    1987 Abaissement des valeurs limites d’exposition (VLE)

    1988 Interdiction de l’amiante (excepté le chrysotile).

    1992 Nouvel abaissement des VLE.

    1994 Réunion de l’ensemble des experts français au ministère du travail, qui confirment les dangers de l’amiante. Les veuves de plusieurs professeurs d’un lycée de Gérardmer portent plainte

    Création du comité anti-amiante de Jussieu.

    1995 Publication dans The Lancet de l’étude de Julian Peto, épidémiologiste britannique qui révèle que le nombre de mésothéliome est beaucoup plus élevé que prévu en Grande-Bretagne et ne touche pas que les ouvriers des usines de transformations. Publication de l’enquête "Mortel Amiante" par la revue Sciences et Avenir. Coup d’envoi d’une actualité médiatique intense autour du scandale de l’amiante.

    Dissolution du Comité permanent amiante.

    1996 Expertise collective de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Abaissement des valeurs limites d’exposition (VLE)

    Réglementation concernant les locaux floqués et la protection des travailleurs.

    1996 Un décret oblige les propriétaires de bâtiments à réaliser un diagnostic sur la présence de l’amiante. Création de l’Andeva, association nationale des victimes de l’amiante.

    Cinq malade de l’Andeva se porte partie civile et porte plainte contre X.

    Le ministre du travail et des affaires sociales annonce l’interdiction de la fabrication, l’importation et la mise en vente de produits contenant de l’amiante à partir du 1er janvier 1997.

    Annonce du Président de la République qui promet qu’il n’y aura plus d’étudiants à Jussieu avant la fin de l’année.

    Le Parquet de Paris ouvre une information judiciaire contre X pour blessures involontaires - l’affaire aboutit finalement à un non-lieu.

    1997 Interdiction de toute fabrication, importation ou commercialisation de l’amiante.

    La France rejoint ainsi les 7 autres pays européens (Allemagne, Italie, Danemark, Suède, Pays-Bas, Norvège et Suisse) à avoir banni ce matériau.

    1997 La chambre sociale de la cour d’appel de Dijon condamne la société Eternit pour "faute inexcusable", à la suite d’une plainte d’un de ses employés. C’est la première des centaines de condamnations d’entreprises.

    1998 En France (19 décembre), retraite à 50 ans pour les salariés exposés au moins trente ans dans des entreprises où l’amiante a été utilisée. Le Canada porte plainte contre la France devant l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) pour avoir interdit l’amiante.

    Publication du rapport du Sénat "L’amiante dans l’environnement de l’homme : ses conséquences et son avenir" qui épingle les politiques passées et les différents organismes de contrôle.

    2000 Décision d’interdiction européenne en 2005.

    2000 La faute de l’Etat est reconnue par le tribunal administratif de Marseille.

    L’OMC donne raison à la France. C’est la première fois qu’un pays membre de l’OMC parvient à démontrer qu’une mesure nationale est "nécessaire à la protection de la santé et de la vie des personnes". Ce jugement est confirmé en appel le 12 mars 2001.

    2001 Création du FIVA, fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante.

    2001 Premier procès contre Saint-Gobain aux Etats-Unis.

    2002 Arrêt de la cour de cassation reconnaissant la faute inexcusable de l’employeur pour les cas de maladie professionnelle.

    L’employeur a désormais, en matière de prévention et de maladie, une obligation de résultat dans le cas des risques qu’il fait courir à ses employés.

    2004 Un arrêt du conseil d’Etat confirme la faute de l’Etat dans l’affaire de l’amiante.

    Sources : Association nationale des victimes de l’amiante (Andeva) Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) "Amiante : 100 000 morts à venir" de François Malye - Editions Le cherche Midi


  •  

    ..." Les collectifs citoyens gardois "anti schiste" vous informent :

    ------------------------------- Communiqué de presse local ; Gard - Montpellier, relayé sur l'Ardèche et + par la Coord07 : Demain mardi 18 septembre les maires des 9 communes gardoises* impactés par la déclaration d'ouverture de travaux sismiques (16 août dernier) de la société Mouvoil sur le permis de recherche d'hydrocarbures "Bassin d'Alès" sont convoqués par le préfet du Gard à 16h30. Alors que les cibles géologiques et donc les techniques d'extraction déclarées par Mouvoil sont très litigieuses au regard des documents détenus par les maires et le mouvement citoyen "anti schiste" ce permis n'a pas été abrogé en octobre 2011. Nous le dénonçons. A l'issue de cet entretien entre le représentant de l'Etat et les élus un point de presse se tiendra entre 17h00 et 18h00 aux abords de la préfecture. Les citoyens mobilisés depuis fin 2010 contre l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels (gaz et huiles de schiste) accompagnerons leurs élus en cortège silencieux sans signes représentatifs. Nous appelons la population à nous rejoindre à partir de 16h00 sur le parvis des Arènes dans le calme et la dignité. Cette déclaration d'ouverture de travaux montre que malgré les annonces du Président Hollande vendredi 14 septembre dernier l'exploration d'hydrocarbures n'est pas "gelée" et que de larges portes demeurent ouvertes à des recherches de soit disant "bonnes pratiques". Contact Alain Roubineau 09 51 27 77 64 / 06 73 94 66 97. Une journée d'information Sud France se tiendra à St-Christol-Lez-Alès ce samedi 22 septembre de 10h00 à 19h00 à la Maison pour tous. * Barjac, Potelières, Rivières, Rochegude, Saint-Brès, Saint-Jean-de-Maruejols-et-Avejean, Saint-Victor de Malcap, Saint-Denis et Tharaux. Sont aussi concernées les communes ardéchoises de La Bastide-de-Virac, Vagnas, Bessas, Saint-André-de-Cruzières et Saint-Sauveur-de-Cruzières dont les maires sont convoqués le 27 septembre par le préfet de l'Ardèche."...


  • 27 JUILLET 2012 - Les vacances pour certains, l'été, et une petite vidéo raffraîchissante : les révolutions mondiales se lèvent, pourrions-nous faire qu'elles soient non violentes ?

    Au fil des colères saines et sauves, des impatiences de toutes sortes : petites UNES ou AUTRES comme ça en passant...http://jaiundoute.com :

    "...Qui sommes-nous ?

    Nous ne représentons aucun parti politique et aucune religion. Nous ne gagnons pas d’argent donc nous couvrons les intérêts de personne en particulier. Notre seul but, c’est de vous fournir une information simple, rapide, vérifiée et verifiable. Votre rôle est aussi très important au développement de notre site car vous pouvez intervenir aux articles pour les démentir ou les compléter. Notre but est de pointer du doigt la désinformation et d’améliorer l’information.

    Mode d’emploi : Nous publions un article après avoir fait les vérifications nécessaires. Vous le lisez et si vous avez des informations supplémentaires ou qui contredisent notre article, vous nous envoyez tout ce qu’il faut dans « Contact » et nous ferons les modifications et les mises en page nécessaires.

    Règles : Il n’y en a qu’une. Les informations que vous nous apportez doivent se baser sur des faits vérifiables par la majorité...."

    *********************************

    21 JUIN - DEJA QUE CA NE CASSAIT PAS DES BRICQ, ET BIEN ON NOUS EMMENE EN BATHO, les chiens aboient et la caravane passe...

    Comment le pétrole de la Guyane a eu raison de la ministre de l'écologie


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    4 JUIN 2012 - Nicole Bricq à l'écologie : une "feuille de route" à géométrie très variable, qui ne nous rassure pas du tout !!!  Camarades, amis, citoyens, électeurs, ne lâchez rien, exigez du concret !!!

    Au fil des colères saines et sauves, petites UNES ou AUTRES comme ça en passant...extraits:

    "... François Hollande veut faire de la centrale nucléaire de Fessenheim un site pilote pour le démantèlement, en préservant ses emplois. Comment allez-vous faire ?

    Ma feuille de route est de rééquilibrer le "mix énergétique" de la France. Le chef de l'Etat a pris des engagements - dont l'arrêt de Fessenheim en 2017 - qui ont été entendus par les salariés et les industriels, notamment sur la question des emplois. Je connais les difficultés et je ne m'en occuperai pas seule: la reconversion du site concernera plusieurs autres collègues du gouvernement.  

    ===>> EXIGEONS UNE VRAIE CONSULTATION NATIONALE SUR LE SUJET DU NUCLEAIRE !!!

    "La loi de programmation sur l'énergie devra intégrer l'ensemble de ces enjeux. Le choix qui sera fait pour la filière nucléaire ne concerne pas seulement Areva et EDF, mais aussi l'ensemble des sous-traitants..."  ==>> AU SECOURS !!! Pas  le coup des suppressions d'emplois !!!

    "...Allez-vous soutenir la filière solaire photovoltaïque, aujourd'hui sinistrée ?

    Le gouvernement précédent a fait une erreur, en encourageant le solaire grâce à des niches fiscales, sans se préoccuper de l'existence d'une filière industrielle en amont. Résultat, on s'est retrouvé avec des milliers de composants chinois financés avec l'argent des contribuables. Une activité émergente a besoin d'aide, mais il faut surtout la structurer en amont. Le grand emprunt et les investissements d'avenir peuvent y contribuer.

    Sur le gaz de schiste, la France a interdit la fracturation hydraulique, mais la porte reste ouverte à des "forages scientifiques". Allez-vous interdire l'exploitation de ces hydrocarbures ?

    Les populations et les élus n'acceptent plus que l'on prenne, en toute opacité, des décisions qui peuvent être nuisibles à l'environnement. Ma première action sera de rendre publique, sur le site du ministère, l'intégralité des permis octroyés, en cours d'instruction ou demandés. Le mot-clé, c'est la transparence. Cette décision, qui aurait dû être prise depuis longtemps, permettra enfin à chacun d'y voir clair.

    Le problème est que le code minier est obsolète. Il doit être remis à plat en intégrant les questions environnementales. Faire une loi sur la seule fracturation hydraulique n'était pas la bonne méthode. Dans les arbitrages que je ferai avec mon collègue Arnaud Montebourg, je prendrai en compte les exigences environnementales mais aussi démocratiques et économiques..." ===>>

    Oui, oui, bla bla bla,  le code minier est obsolète : on sait !!! Outre ces quelques généralités énoncées, nous avons de quoi frémir : si l'Etat français ne se pose pas haut et fort en travers du chemin des bandits-gaziers, nous devrons craindre le pire, les autorités locales ne s'en sortiront pas toutes seules !!!! NE LÂCHONS RIEN, ne nous démobilisons pas !!!

    http://www.developpement-durable.gouv.fr/Conference-environnementale-Nicole.html  : la fameuse feuille de route :

    Conférence environnementale : Nicole Bricq présente sa feuille de route

     "... 5 juin 2012 (mis à jour le 6 juin 2012) - Développement durable

     

     Nicole Bricq a réuni, lundi 4 juin, les membres du Comité national du développement durable et du Grenelle de l’Environnement afin de leur présenter la feuille de route du gouvernement en matière d’environnement, et d’échanger sur la méthode et les moyens nécessaires à leur mise en œuvre.

    "Il faut bien l’admettre, la force propulsive du Grenelle s’est épuisée. Il s’agit désormais de relancer une dynamique et de franchir, ensemble, une étape vers un nouveau modèle de développement. Nous devons mettre en place la transition écologique, identifier des leviers d’action, notamment dans le domaine de l’énergie. Pour y parvenir, il nous faut échanger, débattre, confronter nos points de vue. Mon ambition, et c’est le souhait du président de la République, est de placer le dialogue environnemental au même niveau que le dialogue social," a déclaré la ministre.

     Nicole Bricq a ainsi confirmé la tenue d’une Conférence environnementale en juillet. Ce rendez-vous de haut niveau - qui réunira les acteurs du Comité national du développement durable et du Grenelle de l’Environnement (Etat, élus, représentants des entreprises, organisations syndicales de salariés, associations et fondations de protection de l’environnement) et inclura les parlementaires - permettra d’identifier pour les prochains mois les axes de travail prioritaires et les modes de concertation associés. Les questions liées à l’énergie, à la biodiversité sous tous ses aspects - de sa nécessaire protection à ses apports économiques - et l’émergence de nouveaux modèles de financement, seront notamment au cœur des discussions.

     La ministre a également insisté sur sa volonté de replacer les acteurs locaux au centre de la vie démocratique afin d’accélérer l’ancrage du développement durable dans les territoires et de s’appuyer sur les multiples initiatives développées à l’échelle territoriale.

    « Les collectivités locales ont un rôle majeur à jouer dans chacun de leur territoire pour le développement de cette transition écologique. Rien n’est possible sans elles. C’est pour cette raison que j’ai souhaité qu’elles soient représentées au sein de la délégation française qui se rendra à Rio+20 ». ..."

    ****************************

    ELECTIONS LEGISLATIVES :

    La pseudo crise économique ne doit pas cacher les VRAIS PROBLEMES :

    la destruction des territoires par la surexpoitation des sols, les multiples pollutions, l'eau souillée chimiquement

    la destruction des services publics : santé, éducation, justice

    la destruction des emplois : les cautères sur les jambes gangrénées ne servent de rien

    Au fil des colères saines et sauves, petites UNES ou AUTRES comme ça en passant...L'élection d'un candidat socialiste, c'est toujours moins pire qu'un quinquénat supplémentaire de guerre sociale, de déréglementation folle, mais ce n'est pas, absolument pas la panacée !!!
    Monsieur Hollande est, au mieux, un social-démocrate, les deux pieds les deux mains dans... un système économique qu'il ne dénonce qu'à la marge. Or, ce système économique tue les peuples à petit feu, bientôt à grand brasier.
    La seule force d'un peuple, ce sont ses cerveaux, ses bras et sa vitalité, la seule force des banques et des grands trusts, c'est leur immense pouvoir hypnotique, leur force de persuasion relayée par un discours commun tellement dilué qu'il a fini par prendre allure de vérité.
    NON, nous n'avons pas besoin des banques et des trusts pour vivre, non, nous n'avons aucun dette à l'égard des banques : cela fait 100 ans qu'elles s'engraissent sur le dos des peuples.
    NON, nous n'avons pas besoin des OGM, du NUCLEAIRE, du GAZ DE SCHISTE pour produire notre énergie

    NOUS AVONS BESOIN DE COHESION SOCIALE, de partage entre nous et AVEC LES AUTRES PEUPLES, de solutions douces pour les hommes et la planète qu'il nous faut réparer au plus vite. SOYONS OPTIMISTES, votons Front de Gauche afin de peser de tout notre poids sur la politique du prochain quinquénat !!!!


    ***************

    Au fil des colères saines et sauves, petites UNES ou AUTRES comme ça en passant... 

    "A l'appel du Collectif antinucléaire de Vaucluse (CAN84) une "Marche pour la Vie" aura lieu du 18 au 25 août 2012 sur les routes du Vaucluse, du Gard et de la Drôme, au coeur du triangle de la mort nucléaire Cadarache-Marcoule-Tricastin. Un seul mot d'ordre réunira les marcheurs à pieds, à vélo, à cheval, en rollers, qui relieront les 3 sites nucléaires civils et militaires... : arrêt immédiat du nucléaire! Oui à la vie!

    En finir sans attendre et une bonne fois pour toute avec le crime quotidien de la destruction atomique : tel est le sens et l'objectif de la "Marche pour la Vie" initiée par le CAN84.

    Les citoyennes et citoyennes relieront par étapes sur 8 jours les 3 sites emblématiques de l'obscurantisme scientiste et des atteintes à la santé et à la vie qu'ils imposent aux populations et aux territoires. Le trajet pourra s'accomplir en totalité ou par étape le matin ou l'après-midi et selon les modalités de chacun : à pieds, à cheval, à vélo, en rollers, à dos d'âne, ou par tout autre moyen.

    . A chaque étape une "escouade" de volontaires se rendra dans le village ou la ville-étape pour rencontrer la population locale, l'informer, la documenter et l'appeler à l'action contre le crime nucléaire. Des photos de victimes du nucléaire seront exposées.

    . A chaque étape les élu-e-s locaux seront interpellé-e-s pour prendre position, par une délibération du Conseil municipal, pour la mise à l'arrêt des installations nucléaires qui portent atteinte au quotidien par leur contaminations radioactives à la santé et à la vie.

    . A chaque étape sur les lieux nucléaires une rencontre-discussion sera proposée aux salarié-e-s du nucléaire et à leurs organisations syndicales

    . A l'étape du soir sera organisée une rencontre favorisant les discussions, projets d'actions, concertations (les musiciens sont invités à apporter leur instrument de musiques à corde, à vent et percussions)

    L'auto-gestion est le principe de base de cette initiative, chacun-e étant invité-e à se "gérer" personnellement au niveau de la nourriture, de l'habillement, de sa pharmacie personnelle : un véhicule d'accompagnement permettant le transport des matériels et de soigner les petits "bobos" servira de voiture-ressource.

    Les personnes qui souhaitent participer à cette "Marche pour la vie" sont invité-e-s, au regard du programme ci-dessous, à préciser par courriel aux organisateurs ( collectifantinucleaire84@hotmail.fr  )  les étapes auxquelles elles envisagent de participer.

    Le CAN84 met (ci-dessous) à la disposition des individuel-les et des groupes et collectifs une affichette (300dpi) à reproduire et apposer dans les localités et lieux-relais, un visuel à faire circuler par internet (72dpi) ainsi qu'un tract-parcours-programme reproductible. Nous invitons les collectifs à s'organiser pour du co-voiturage jusqu'au point de départ de l'étape retenue."

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    MARDI 8 MAI 2012 : Ca va changer quoi pour les inculpés de Tarnac,  pour Adlène Hacheur... et les autres ?

    Au fil des colères saines et sauves, petites UNES ou AUTRES en passant... Ouais, on peut se réjouir un peu, on peut surtout souhaiter une consolidation des résultats lors des législatives et tout mettre en oeuvre pour appuyer la mise en oeuvre d'une vraie politique de gauche, voire la booster un peu, genre des petits piques dans les jarrets des gouvernants élus, parce que les citoyens souffrent et que les sujets urgents : misère sociale, misère tout court, péril nucléaire, péril du gaz de schiste, écologie, chômage. Parce que l'économie est malade et que les cautères sur les jambes de bois n'y serviraient à rien : il faut couper dans le vif ce qui gangrène : les banques qui jouent à la roulette, les lobbies qui ne roulent que pour eux, les capitalistes de tous poils qui doivent subir au plus vite une cure d'austérité, car ils risquent d'exploser bientôt, les pauvres, dans leur caviar et sur leurs yachts.

    Il faut que cesse ce climat de peur, de haine de l'autre, de "STIGMATISATION" : je n'en puis plus de ce terme, galvaudé comme jamais durant les deux derniers quinquennats. Phénomène décrit de toutes parts, jamais réellement décrié, référence aux marques christiques, c'est sans doute pour cela qu'il a tant séduit...

    Il faudra demander des comptes aux vrais malfrats et libérer les innocents... Sarkosy a un super retard en matière de paiement de ses impôts, un super service de casseroles "financeuses" accroché à ses gambettes. Quand le collectif de soutien aux inculpés du 11 novembre aura atteind ses objectifs, il pourra muter en "collectif de depôt de plainte contre X pour malversations diverses contre le Bien Public, prises illégales d'intérets, financements occultes, etc, etc"... C'est trop long comme titre ?

      ***************

    SAMEDI 5 MAI : Le dossier lybien, suite du dossier de Médiapart :

    Au fil des colères saines et sauves, petites UNES en passant...

     Kadhafi-Sarkozy : la justice tunisienne savait fin 2011

     Sarkozy-Kadhafi: dix mois d’enquêtes (1/25)

     | Par Mathieu Magnaudeix et Fabrice Arfi et Karl Laske

     « Oui, en tant que premier ministre, j’ai moi-même supervisé le dossier du financement de la campagne de Sarkozy depuis Tripoli », a déclaré, il y a sept mois, Baghdadi Ali al-Mahmoudi. Dès le 25 octobre 2011, l’ancien chef du gouvernement libyen, actuellement détenu en Tunisie, avait détaillé le financement par le régime Kadhafi de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, lors d’une audience devant la cour d’appel de Tunis, qui examinait la demande d’extradition déposée par la Libye à son encontre.

    Dans un témoignage accordé à Mediapart, deux avocats ont révélé, vendredi, avoir pris note, le 25 octobre 2011, des explications de l’ancien premier ministre sur l’existence d’un circuit occulte de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. D'après eux, l’ancien chef du gouvernement libyen a précisé devant la cour avoir « supervisé » lui-même ces transferts de fonds, passés, selon lui, par la Suisse. Leurs témoignages viennent confirmer les déclarations de deux autres avocats de l'ancien premier ministre.

     Ce matin du mardi 25 octobre 2011, l’audience d’extradition de Baghdadi Ali al-Mahmoudi se tient devant la Cour d’appel de Tunis, comme le relate à l’époque la presse tunisienne.

    M. Baghdadi Ali al-Mahmoudi, en fuite, est arrivé deux mois plus tôt en Tunisie. Le 22 septembre, il a été arrêté et condamné pour « entrée illégale dans le pays ». Une dizaine d’avocats sont présents. Leur nombre important oblige d'ailleurs à tenir l'audience dans la bibliothèque de la cour d'appel. Parmi eux, des figures du barreau tunisien et des droits de l’homme, venues plaider en faveur de l’ancien premier ministre dont la vie serait, disent-ils, menacée en cas d’extradition. Ils n’ont pas tort : l’ancien guide libyen Mouammar Kadhafi vient d’être tué le 20 octobre. Le CNT, nouveau maître de Tripoli, vient de demander son extradition. Plusieurs associations de défense des droits de l’homme se mobilisent alors contre cette extradition.

     M. Baghdadi M. Baghdadi© Reuters

     L’audience est présidée par le magistrat Ezzedine Bouzrara. Elle va durer 2 h 45, selon les notes très précises conservées par un des avocats présents, Me Mehdi Bouaouaja.

    Celui-ci raconte : « Au bout de deux heures, l’un d’entre nous, Slim Ben Othman, a pris la parole. Il a demandé au président de la cour de lui octroyer l’autorisation de poser deux questions à Baghdadi Ali al-Mahmoudi pour souligner, a-t-il dit, l’aspect politique de cette affaire. Le président le lui a accordé. Slim Ben Othman lui a alors demandé s’il avait eu connaissance des dossiers de financement de politiciens étrangers, et plus précisément de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy. Il lui a aussi demandé si des pays étaient prêts à l’accueillir comme réfugié politique. Le président s’est alors tourné vers Baghdadi, et l’a autorisé à répondre. Baghadi a répondu, en souriant : “Oui, en tant que premier ministre, j’ai moi-même supervisé le dossier du financement de la campagne de Sarkozy depuis Tripoli, des fonds ont été transférés en Suisse et Nicolas Sarkozy était reconnaissant pour cette aide libyenne et n’a cessé de le répéter à certains intermédiaires”. »

    Interrogé par Mediapart, cet avocat, Me Slim Ben Othman, qui explique défendre à titre gracieux l’ancien premier ministre libyen qu’il connaît très bien, confirme les propos de son confrère. Il précise même que M. Baghdadi Ali al-Mahmoudi les a répétés en présence de plusieurs de ses avocats lorsque des émissaires de l’UNHCR, l’agence des Nations-Unies chargée des réfugiés, lui ont rendu visite dans sa prison de Tunis.

    « Baghdadi Ali al-Mahmoudi a dit avoir remis à une délégation française envoyée par Sarkozy de l’argent, beaucoup d’argent, des millions d’euros en liasses de billets, nous déclare-t-il. Il a des documents comptables. On ne remet pas des millions d’euros sans aucune signature. Il garde en mémoire les prénoms de la délégation française. » L’avocat a précisé dans la journée à l’Agence France Presse (AFP) que la remise d’argent avait eu lieu à Genève.

    « M. Sarkozy ne dit pas la vérité », accuse Slim Ben Othman, qui se dit à la disposition de la justice française. Selon lui, l’ancien premier ministre libyen détient de nombreux documents, placés en lieu sûr, attestant du financement occulte de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Le coordinateur de la défense de l’ancien premier ministre, Me Mabrouk Korchid, évoquait, dès novembre 2011, quelques jours après l’audience de la cour d’appel, les « secrets d'État » que détenait Baghdadi. « Après la mort de Kadhafi, c’est le seul qui détient des secrets d’État au plan intérieur et en ce qui concerne les relations de la Libye avec certaines grandes puissances », déclarait-il.

    Ezzedine Arfaoui, professeur de faculté de droit de Tunis et avocat à la cour de cassation, était aussi présent ce jour-là. Lui aussi confirme la teneur des propos de Baghdadi Ali al-Mahmoudi : « Il a en effet répondu par l'affirmative sur des relations financières spécifiques à la campagne présidentielle de Sarkozy. » 

    Réagissant à la conférence de presse de jeudi des avocats tunisiens de M. Baghdadi Ali al-Mahmoudi, un avocat parisien, haute figure de la Françafrique, Me Marcel Ceccaldi, a convoqué à son tour les médias à Paris, à l’initiative d’un mystérieux gendre de l’ancien chef du gouvernement libyen. Il a tenté de désavouer ses confrères en se revendiquant d’un mandat de M. Baghdadi pour « démentir formellement les allégations » portant sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy. « Me Ceccaldi n'est jamais intervenu dans cette affaire », a assuré un avocat tunisien à Mediapart.

    Mes Jean-Pierre Mignard et Emmanuel Tordjman, avocats de Mediapart, qui ont déposé en notre nom, mercredi 2 mai, la plainte contre Nicolas Sarkozy pour dénonciation calomnieuse (lire ici son texte intégral), ont, dès jeudi 3 mai au soir, écrit au procureur de la République de Paris à propos du sort de l'ex-premier ministre libyen, témoin capital dans ce dossier (lire ici leur lettre). Au vu des nouveaux éléments apportés par Mediapart face aux manœuvres de diversion et aux écrans de fumée du pouvoir, Mes Mignard et Tordjman ont diffusé, vendredi 4 mai, le communiqué suivant qui enjoint le parquet d'ouvrir d'urgence une information judiciaire. Le voici :

     « La multiplicité des informations, le dépôt de deux plaintes par M. SARKOZY et la société éditrice de MEDIAPART, les conférences de presse qui se succèdent, les révélations qui se font jour, rendent aujourd’hui indispensable l’ouverture d’une information judiciaire confiée à un juge d’instruction. Les deux plaintes doivent lui être confiées. Il en va de la manifestation de la vérité. C’est pourquoi nous demandons à M. le Procureur de la République de Paris de prendre un réquisitoire aux fins d’informer. »

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       JEUDI 3 MAI 2012...

    Lendemain de "débat". THE "débat". Le truc qui donne l'illusion du sens, qui conforte l'impression de la démocratie, dans ces "démocratie occidentales" en général et sous notre 5e république française en particulier.

    ... Le gagnant du match est... le flou, voire la confusion, en tout cas l'immobilisme, le refus d'aborder de front le fond du problème : on va dans le mur en discutant de dîners fins, de petites et grosses compromissions, de mesurettes et imposettes, mais pas de l'URGENCE ABSOLUE.

    Evidemment que nous allons voter Hollande, en souhaitant qu'il ne nous la joue pas à la Hollandréou face aux gras banquiers dont les contours adipeux doivent quelque peu flageoler cependant ; évidemment que nous allons voter Hollande, en attendant de pied ferme qu'il organise un vrai débat sur les enjeux ECOLOGIQUES et ENERGETIQUES.

    Les déchets en tous genres débarquent sur les plages américaines : ceux que l'on ramasse à la tracto-pelle... Et ceux que l'on ne voit pas.

    ...

    Au fil des colères saines et sauves, petites UNES en passant...

    Élection présidentielle 2012

    Réunions de donateurs : l'amnésie de M. Sarkozy

    Le Monde.fr| 02.05.2012 à 23h58 • Mis à jour le 03.05.2012 à 00h26

    Parmi les nombreux moments de tension entre les deux candidats, lors du débat radiotélévisé, mercredi 2 mai, cet échange, qui portait au départ sur le style de présidence. François Hollande critiquait le "clanisme" de la présidence Sarkozy.  Et le candidat socialiste de demander  : "Avez-vous reçu les parlementaires de la majorité à l'Elysée ?"

    " Non", répond M. Sarkozy, avant de convenir que c'est arrivé, mais en ajoutant  : "Il y avait aussi des centristes."

    M. Hollande poursuit : "Jamais vous n'êtes allé à l'hôtel Bristol avec M. Woerth pour collecter des fonds ?" Et Sarkozy de répondre, catégorique : "Non !"

    L'affirmation est pourtant facile à démentir : elle a fait l'objet de plusieurs articles de presse, et même de reportages vidéo. Ainsi, en 2009, iTélé consacre un reportage à ces réunions de donateurs, visible ci-dessous.

     Samuel Laurent

    © Le Monde.fr

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    LUNDI 30 AVRIL : disparition de ma page d'accueil....

    c'est bizarre non ? Je venais de mettre à jour en relatant tout l'article de Médiapart, TOUT A DISPARU...

    Bon ben tant pis pour les autres articles, je re-copie-colle l'article de Médiapart :

    Libye, l’urgence d’une enquête officielle

    Au fil des colères saines et sauves, petites UNES en passant...

     Analyse

      | Par François Bonnet

     Il faut prendre la mesure exacte de l'enquête que nous publions sur les liens financiers entre le régime Kadhafi et Nicolas Sarkozy (elle est à lire ici). De quoi s'agit-il ? D'une possible entreprise de corruption massive, par une puissance étrangère, d'un ministre français devenu président de la République et, aujourd'hui, candidat à un second mandat. Disons-le clairement : c'est du jamais vu. Jamais un journal d'information n'a été en mesure de publier un tel document, qui dévoile les coulisses de négociations liées à la politique et aux affaires, et fait ouvertement état de financements politiques illégaux voire d'enrichissements privés.

     Il va de soi que nous prenons, à Mediapart, l'exacte mesure de ce que nous publions là. Et plus encore, tant il peut laisser stupéfait le lecteur peu attentif aux affaires du sarkozysme. Nous mesurons pleinement l'impact potentiel de ce document. Il est vertigineux, destructeur, pour ce pouvoir, pour notre système politique. Ainsi donc, un accord est trouvé, dit ce document, entre celui qui fut l'un des pires dictateurs de la planète et celui qui prétendait alors à la présidence de la République française. Soutien à Nicolas Sarkozy pour la campagne présidentielle de 2007 : 50 millions d'euros. En décembre 2006. A moins de six mois de l'élection.

      25 juillet 2007, Tripoli© Reuters

     On imagine d'avance la réponse de M. Sarkozy et des siens (à ce stade, l'Elysée que nous avons contacté a refusé de répondre) : une fable, une honte, les fameuses « méthodes fascistes » de Mediapart ! L'acharnement par la calomnie ! Oui, nous connaissons ces réponses. Elles nous furent opposées, il y a presque deux ans, en 2010, lorsque Mediapart révélait ce qui allait devenir l'immense scandale Bettencourt.

     Depuis, plusieurs informations judiciaires ont été ouvertes. Des redressements fiscaux de plusieurs dizaines de millions d'euros ont été signifiés à Liliane Bettencourt. Son gestionnaire de fortune, Patrice de Maistre, est en prison depuis plus d'un mois, sous le coup de mises en examen multiples. Et Eric Woerth, l'ancien ministre dont Nicolas Sarkozy se portait bruyamment garant en juillet 2010, est sous le coup de deux mises en examen. Aucun des éléments d'enquête de Mediapart ne s'est trouvé, à ce jour, démenti.

     Alors cette enquête libyenne ? Son enjeu est différent, tant elle nous fait passer dans une autre dimension. Nous accédons là non plus à l'aide masquée et illégale qu'aurait pu apporter l'une des plus grandes fortunes françaises à un camp politique et à son candidat. Il s'agirait cette fois de la mise en place d'un système à grande échelle de détournements de fonds et de corruption, par un Etat étranger, d'un clan politique.

     Chacun aura compris, par ailleurs, qu'au vu du montant cité par ce document, 50 millions d'euros, il ne s'agit plus seulement de soupçons de financement politique (le plafond autorisé des dépenses de campagne pour la présidentielle est de 22 millions d'euros par candidat) mais, peut-être, d'enrichissement privé des protagonistes. Et chacun aura compris qu'une telle affaire est susceptible de bouleverser la version officielle qui nous est proposée des raisons de l'entrée en guerre, il y a un an, en Libye pour faire chuter le régime Kadhafi. Tout comme elle éclaire d'une tout autre lumière ce que fut la visite d'Etat du dictateur Kadhafi en France, en décembre 2007.

     Ci-dessous, Claude Guéant justifiant cette visite au 20 heures de France-2, le 10 décembre 2007 :

     Visite de Kadhafi : le cynisme de Guéant par daniel-c

     

    Les explications de Mediapart

     Pour toutes ces raisons et vu l’importance exceptionnelle du document que nous publions, signé par l’un des piliers du régime déchu, Moussa Koussa, et qui vient compléter de multiples informations déjà révélées, il est indispensable qu’une enquête officielle s’ouvre sur ce volet spécifique des affaires libyennes. Enquête judiciaire ou commission d’enquête parlementaire : la lumière doit être faite sur ce qui apparaît potentiellement comme pouvant être le plus grand scandale de la République.

     Ce n’est pas à la légère que Mediapart a choisi, dans ce moment, de publier un tel document. Et cela mérite quelques explications.

     Publier une telle information à huit jours du second tour de l'élection présidentielle n'est pas indifférent. Disons-le, nous nous serions passés de ce calendrier électoral. Pour une raison simple : c'est que nos révélations risquent de n'être jaugées qu'à l'aune de cette échéance électorale. Et, surtout, parce que ce n'est pas le nôtre : nous publions ce document maintenant parce que c'est maintenant que notre enquête a permis de le trouver, après dix mois d'investigations constantes sur les secrets libyens de l'actuel président de la République.

     Les affaires libyennes du régime Sarkozy s'inscrivent en effet dans un temps autrement plus long que le bref calendrier électoral actuel. Débutées en 2005, elles se poursuivront bien après l'élection puisque les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire pourraient d'ores et déjà faire le choix d’élargir le champ de leurs investigations et qu'une enquête spécifique s'avère désormais indispensable.

      Sarkozy et Kadhafi en juillet 2007 à Tripoli.© (Reuters)

     « Boules puantes ». Ce fut récemment l'expression de Nicolas Sarkozy, utilisée pour ne pas répondre aux questions de journalistes sur ces multiples affaires qui le cernent et menacent de l'envoyer devant un juge, s'il perdait la présidentielle et, par là même, son immunité judiciaire. Nos lecteurs fidèles savent combien notre travail ne peut en rien être ramené aux « boules puantes » du candidat Sarkozy.

      Z.Takieddine© Mediapart

     Nos premières enquêtes sur les affaires libyennes de l'Elysée ont été publiées... il y a dix mois. Le 10 juillet 2011, nous avons mis en ligne le premier article d'une série que nous avons appelée « Les documents Takieddine » (à retrouver en cliquant ici). Takieddine, du nom de cet intermédiaire dans les contrats internationaux, et qui a été durant plus de quinze années au cœur de la Sarkozie, en lien avec quelques-uns des plus proches de l'actuel chef de l'Etat, Nicolas Bazire, Claude Guéant, Brice Hortefeux, Thierry Gaubert.

     « Le financier secret qui met en danger le clan Sarkozy » était le titre de notre premier article. Entrés en possession de plusieurs centaines de documents de ce marchand d'armes, nous avons pu recouper, vérifier puis reconstituer le détail de ses activités...  Ce premier article débutait ainsi : « Cet homme est une bombe à retardement pour le clan Sarkozy. Connu pour être le principal suspect dans le volet financier de l’affaire Karachi, Ziad Takieddine est bien plus que cela. Mediapart est en mesure d'affirmer qu'il est devenu à partir de 2002 un conseiller occulte et un financier de l’ombre au cœur du sarkozysme, de la conquête du pouvoir jusqu'à aujourd'hui, selon de nombreux documents exclusifs que nous nous sommes procurés. »

     Depuis, nous avons publié près de cinquante enquêtes sur Ziad Takieddine, ses affaires comme ses liens multiples avec Claude Guéant, quand ce dernier était secrétaire général à l’Elysée. Très vite, les particularités des différents dossiers libyens sont apparues. Dès le 22 juillet 2011, nous avons publié des documents montrant comment l'équipe de Nicolas Sarkozy a tout fait pour sauver la mise judiciaire d'Abdallah Senoussi (à lire ici). Patron des services spéciaux libyens et beau-frère de Kadhafi, il a été condamné le 10 mars 1999 à une peine de perpétuité en France dans l'affaire de l'attentat contre le DC10 d'UTA, et il est visé depuis par un mandat d'arrêt international.

     Le 28 juillet 2011, sous le titre « Le grand soupçon libyen », nous avons mis en évidence l’importance mais aussi l’opacité de nombreux accords financiers passés entre le régime Kadhafi et l’entourage du chef de l’Etat. « Selon une vingtaine de notes confidentielles obtenues par Mediapart, Claude Guéant, alors directeur de cabinet du ministre de l'intérieur, puis secrétaire général de l'Elysée, a été avec le sulfureux homme d'affaires Ziad Takieddine le pivot des deals financiers de la France avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi, de 2005 à 2007. »

     Depuis l’été 2011, nos collègues Fabrice Arfi et Karl Laske n’ont cessé de poursuivre leurs investigations, en complément de la seule exploitation des documents Takieddine. Dans le chaos qui a suivi la chute du dictateur, de nouvelles opportunités se sont présentées. Plusieurs mois d’enquête, de rendez-vous avec des intermédiaires, de déplacements à l’étranger leur ont permis de remonter progressivement vers des acteurs clés de l’ancien régime Kadhafi ou de différentes factions qui tentent aujourd’hui de gagner leur place dans la nouvelle Libye.

    Années d'affairisme

     C’est ce lent travail qui permet aujourd’hui de publier ce document. L’agenda n’est pas électoral : il est celui de la progression de notre enquête. D’ailleurs, le 12 mars, nous avions publié un article (à lire en cliquant ici) qui faisait déjà état d’un possible financement, à hauteur de 50 millions d’euros, de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007. Enquête qui s’appuyait sur le témoignage d’un médecin et sur une note rédigée par Jean-Charles Brisard, ancien membre de l’équipe de campagne d’Edouard Balladur, en 1995, aujourd’hui dirigeant d’une société de renseignements privée.

     Le document officiel signé par Moussa Koussa achève de donner crédit aux informations déjà publiées. Il éclaire brutalement ce que fut la soudaine lune de miel, à partir de 2005, entre Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, et Mouammar Kadhafi. Nous avons expliqué, dans nos enquêtes, comment se voyant barrés de la négociation de contrats avec l’Arabie saoudite, les proches de Nicolas Sarkozy ont fait en 2005 le choix de la Libye. Alors tout juste réintégré dans le grand jeu de la communauté internationale après en avoir été le paria, le régime Kadhafi a entamé une “ouverture” essentiellement basée sur des contrats mirifiques avec plusieurs pays.

      Kadhafi et Sarkozy en décembre 2007.© (Reuters)

     C’est précisément à ce moment que l’équipe Sarkozy, avec Takieddine en intermédiaire, prend le chemin de Tripoli. La libération des infirmières bulgares, pour laquelle Claude Guéant et Ziad Takieddine ont joué un rôle central, mais dont les conditions financières restent particulièrement troubles (avec le Qatar en intermédiaire financier), marque l’officialisation de ces nouvelles relations. Et l’apogée survient avec la réception pourtant très contestée, à droite comme à gauche, du dictateur à Paris, début décembre 2007, pour une visite de cinq jours.

     La multitude de contrats alors annoncés (infrastructures, armement, pétrole ainsi qu’une centrale nucléaire devant fournir l’énergie nécessaire à une usine de désalinisation d’eau de mer) surprend les observateurs. Dans les coulisses, Ziad Takieddine se rêve en grand ordonnateur de cette avalanche de contrats mirifiques.

     Les errements du régime Kadhafi puis les révolutions arabes mettront un coup d’arrêt à ces relations. Le déclenchement de la guerre et de l’intervention des forces aériennes de l’Otan, sur une pression soudaine de Nicolas Sarkozy, ne permettra pas seulement de renverser le dictateur. La guerre permettra d’effacer ces années. Années d’affairisme dont tout laisse penser aujourd’hui qu’elles furent l’occasion de manœuvres corruptrices d’une ampleur stupéfiante. D’où la nécessité et l’urgence d’une vaste enquête officielle et indépendante.